Nouvelles – La revue Légion https://legionmagazine.com/fr Mon, 22 Apr 2024 15:53:06 +0000 en-US hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.3 86e Congrès de la Direction divisionnaire du Nouveau-Brunswick https://legionmagazine.com/fr/2024/04/86e-congres-de-la-direction-divisionnaire-du-nouveau-brunswick/ Mon, 22 Apr 2024 15:53:06 +0000 https://legionmagazine.com/fr/?p=6501 C’était une assemblée modèle pour la ville « modèle ». Plus de 170 personnes se sont pressées à la succursale d’Oromocto à l’occasion du très animé 86e congrès de la Direction divisionnaire du Nouveau-Brunswick les 9 et 10 septembre afin de définir l’avenir postpandémique des filiales de la Légion. La garde du drapeau est arrivée au pas, les portes se sont fermées, et Rick Bennett, trésorier national, a déclaré la réunion ouverte.

« Nous avons dû prendre des décisions difficiles, a déclaré le président Daryl Alward dans son allocution d’ouverture. Mais, nous les avons prises ensemble dans l’intérêt de la Légion. »

Il a ensuite remercié les bénévoles et les légionnaires de leur dévouement et de leur travail acharné qui a aidé les filiales à surmonter les défis de la pandémie. Il a également déploré la rude perte de la filiale Portland de Saint John et l’incendie qui a détruit le bâtiment de la filiale Kennebecasis à Rothesay, qui a depuis retrouvé un toit. Mais, ce sont surtout les adhésions qui étaient au cœur du rapport du président et qui ont monopolisé une grande partie de la première journée.

« Les adhésions sont au centre de toutes les préoccupations, et les chiffres sont en baisse, a déclaré
M. Alward. Je vous en prie, continuez de renforcer le nombre de nos membres, car nous ne fonctionnerons pas sans eux », a-t-il supplié.

Le président a ensuite salué l  succès du livret d’histoire commémoratif de la direction. Les recettes du projet servent à financer les bourses et les programmes divisionnaires de leadership pour les jeunes de la Légion.

« Les adhésions, c’est mettre des fesses sur les chaises de votre filiale. »

M. Bennett, en tant que repré-sentant de la Direction nationale, a fait écho aux remarques de M. Alward sur l’adhésion dans son discours aux délégués. « Les adhésions, c’est mettre des fesses sur les chaises de votre filiale, a-t-il déclaré. C’est comme ça que vous restez à flot […] sans les filiales, nous n’existons pas. »

« Je suis fier d’être membre d’une filiale […] il est primordial que les directions divisionnaires aident les filiales. Elles comptent plus que tout. »   

M. Bennett a ensuite demandé aux membres du public de moins de 50 ans de se lever. Seuls deux ont sauté sur leurs pieds. « La Légion royale canadienne est à vous, leur a-t-il dit. Saisissez-la, prenez-la à pleine main, élancez-vous avec elle. N’écoutez pas les vieux casse-pieds comme moi. » Le message de M. Bennett était limpide : il faut davantage de jeunes membres, et ils sont l’avenir de la Légion.

Le premier vice-président de la direction divisionnaire, Antonin Chevalier de la filiale Alfred Ashburne de Gagetown, a ensuite pris la parole pour présenter le rapport du comité du coquelicot et du souvenir. Élément notable, M. Chevalier a reçu des plaintes sur les nouvelles couronnes et croix biodégradables de la Légion, qui se décoloreraient et sentiraient mauvais.

« La Direction nationale a déployé de grands efforts pour s’assurer que cela ne se reproduise plus, a souligné M. Chevalier. Si vous avez des problèmes, envoyez rapidement un rapport à la direction afin qu’on puisse s’en occuper. »

Le rapport de M. Chevalier a fait place à une discussion sur la question de savoir si les filiales utilisent le fonds du coquelicot aux fins prévues. Le premier vice-président a rappelé aux délégués que les filiales devaient dépenser 80 % de leur fonds du coquelicot chaque année. Amasser et se vanter du montant n’aide pas les anciens combattants, a-t-il rappelé.

Thea McEvoy de la filiale Miramichi a repris le poste de Gary McDade, longtemps trésorier de la division, qui est décédé soudainement en avril dernier. Elle a souligné combien il sera « difficile à remplacer ». Mme McEvoy a indiqué que la Division du Nouveau-Brunswick disposait de 145 106 $ dans son fonds d’administration générale à la fin de 2022, une baisse de

Daryl Alward, président sortant de la Division du Nouveau-Brunswick, s’adresse aux délégués au 86e congrès divisionnaire.
Michael A. Smith/RL
Représentant le Conseil national, le trésorier national, Rick Bennett, (ci-dessous) a assermenté le nouveau président Antonin Chevalier (en regard).

46 030 $ par rapport à 2021. Le fonds du coquelicot se montait à 32 906 $, celui de la Charitable Foundation à 185 918 $, et le fonds des services communautaires à 12 607 $. La division du Nouveau-Brunswick comptait 6 618 adhérents au 31 aout 2022, une baisse par rapport aux 7 358 de l’année précédente.

Les championnats de sport nationaux de la Légion ont repris après deux ans, et même si les équipes du Nouveau-Brunswick ont eu de bons résultats aux diverses épreuves, le financement partiel du déplacement de ses participants s’est avéré couteux, surtout que tout devient de plus en plus cher. Terry Campbell, président sortant de la filiale Peninsula de Clifton Royal, a déclaré que des changements étaient nécessaires pour que la direction provinciale puisse continuer de soutenir l’envoi de diverses équipes. En réponse, les délégués ont voté l’augmentation du budget des déplacements des athlètes que la direction du Nouveau-Brunswick envoie aux championnats nationaux d’athlétisme pour jeunes de la Légion. Il passe ainsi de 700 $ à 1 500 $ pour compenser la hausse des prix des billets d’avion et des chambres d’hôtel.

Il faut noter que les délégués ont recueilli plus de 10 000 $ pour la Ligue royale des anciens combattants du Commonwealth.

Une présentation de Whitney McSheffery, gestionnaire de cas à Anciens Combattants Canada, a donné lieu à de vifs échanges. Au cours d’une courte période de questions suivant ses remarques, de nombreux délégués se sont dits inquiets de la confusion qui règne sur l’admissibilité aux prestations d’ACC ainsi que des délais pour obtenir des réponses et y accéder.

« On ne peut pas faire plus lent, Anciens Combattants Canada est quasiment dans le coma », a lancé un délégué frustré.

Les délégués ont estimé que les 30 minutes allouées à Mme McSheffery ne suffisaient pas. Son temps de parole prolongée, elle est gentiment revenue pour tenter de répondre aux préoccupations urgentes.

Après un copieux diner de sandwichs et de soupe et, pour certains, d’un peu de bière, les délégués ont pris un bus pour se rendre au cénotaphe d’Oromocto. La lieutenante-gouverneure Brenda Murphy et Robert Mackay, son aide de camp, se sont joints à eux lors d’une brève cérémonie de commémoration. Le clairon a sonné, la garde du drapeau est arrivée, puis cinq couronnes ont été déposées sur le monument.

De retour aux affaires du congrès, l’élection du nouveau conseil exécutif provincial a eu lieu. Tout d’abord, Tom Daigle de la filiale Moncton et M. Campbell ont été proposés au poste de président honoraire. M. Campbell s’est désisté, et M. Daigle a donc été élu par acclamation.

M. Campbell a ensuite été proposé au poste de président, comme l’ont été M. Alward et M. Chevalier. M. Alward a refusé à nouveau. M. Campbell a décliné, comme à son habitude, non toutefois sans bondir de sa chaise et s’écrier théâtralement : « Je serais stupide de me représenter! » C’est donc ainsi que M. Chevalier a été élu président par acclamation.

Harold Defazio, de la filiale néo-brunswickoise Kennebecasis de Rothesay, a également été élu par acclamation au poste de premier vice-président, de même que Earle Eastman de la filiale St. Croix de St. Stephen à celui de deuxième vice-président, Mme McEvoy, à celui de trésorière et Henry D’Eon de la filiale Lancaster de Saint John à celui de sergent d’armes.

La seule course disputée a été celle de président des débats. La titulaire, Géraldine Lefebvre de la filiale Oromocto, a accepté sa nomination. Étonnement, Terry Campbell aussi, et un murmure de surprise s’est fait entendre dans la salle. M. Campbell est arrivé en tête.

La nouvelle direction ayant été choisie, M. Chevalier a déclaré que son rôle consistait à « aider les anciens combattants.

« Je ne m’inquiète pas pour moi. J’aurai l’aide dont j’ai besoin, mais nous devons nous assurer qu’il en va de même pour les anciens combattants. »

M. Chevalier, légionnaire depuis 23 ans, est un visage familier. Il estime que cela aidera à faire avancer les choses. Son objectif principal en tant que président? « Travailler de concert et améliorer les choses. Nous devons être meilleurs, et cela prend du temps. »

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Adhésions en hausse et nouvelles initiatives https://legionmagazine.com/fr/2023/07/adhesions-en-hausse-et-nouvelles-initiatives/ Thu, 06 Jul 2023 18:26:16 +0000 https://legionmagfren.wpengine.com/?p=6423 Une vraie armée de bénévoles a aidé les anciens combattants, leur famille et leur collectivité partout au Canada en 2022. Grâce à leur dévouement, la Légion royale canadienne a pu surmonter les difficultés de la pandémie. 

La fondation de la Légion est constituée de ses adhérents indéfectibles, et ses 250 000 membres ont encore permis à l’organisation d’accomplir de grandes choses. L’année dernière, le nombre d’adhérents a augmenté pour la première fois depuis plus de 30 ans. Plus de 35 000 membres nouveaux ou réintégrés ont été accueillis. 

La mobilisation des membres, les relations publiques, les projets innovants et les efforts de défense d’intérêts ont soutenu les diverses réalisations au niveau national. Ce travail collectif a suscité l’intérêt du public et des médias, stimulé l’essor des adhésions, et en définitive, facilité la mise en place de mesures qui tendent une main aux anciens combattants aux quatre coins du pays. 

SERVIR LES ANCIENS COMBATTANTS ET LEUR FAMILLE 

Au cours de l’année 2022, les officiers d’entraide ont aidé à effectuer des demandes et des appels dans le cadre de prestations d’invalidité, et ils ont fourni des aides ponctuelles pour des nécessités comme la nourriture, le carburant, les vêtements, les médicaments et les abris d’urgence.  

Le département des services aux anciens combattants a reçu les éloges d’anciens combattants qui ont finalement obtenu des prestations d’invalidité après des années de refus. Souvent avisés de changements dans les politiques d’Anciens combattants Canada, ils ont pu obtenir des indemnités supplémentaires pour douleur et souffrance et le traitement d’autres demandes de médicaments pour traiter le stress post-traumatique.

Le département a aussi pris part à d’autres initiatives l’année dernière, comme le Burns Way Project qui veille à ce que les anciens combattants autochtones bénéficient des soins de santé mentale qu’ils méritent. Les programmes que soutient la Légion, comme l’Opération VetBuild, ont organisé d’autres réunions de groupe, autant de moyens d’appuyer la santé mentale et le bienêtre d’anciens combattants.

L’année dernière, la Légion a également continué à soutenir d’anciens combattants et des veuves aux Antilles, notamment en fournissant des repas et en effectuant des travaux pour un foyer qui fournit soin et protection. En tant que contact nord-américain pour les anciens combattants alliés et les veuves de cette région, la Légion a distribué de l’aide au nom de fonds de bienfaisance et d’entités comme la Ligue royale des anciens combattants du Commonwealth. 

Une couronne déposée en 2022 lors de la cérémonie nationale du jour du souvenir.

RECHERCHES ET DÉFENSE DES INTÉRÊTS

La Légion a reçu d’autres appels et plaintes d’anciens combattants dans le cadre des demandes en souffrance de prestations d’invalidité. Même si elle n’a pas pu faire activer le processus, elle a réclamé des changements immédiats dans sa lettre d’exhortation au gouvernement fédéral. Elle a aussi participé à des discussions sur le sujet dans les médias. 

Dans le cadre de ses efforts de défense des intérêts, elle a soutenu la création d’une médaille du jubilé de platine pour rendre hommage aux citoyens qui ont été particulièrement utiles, et elle a tenté de mettre fin au projet de construction de copropriété sur Juno Beach, en France. L’organisation a aussi souligné les prix élevés du logement pour le personnel des Forces armées canadiennes dans plusieurs régions. En outre, elle a continué à suivre les conclusions de l’examen indépendant de l’ancienne juge de la Cour suprême Louise Arbour sur l’inconduite sexuelle et le harcèlement dans l’armée, soutenant les mesures qui servent à garantir des changements durables.

La bourse d’études de maitrise de la Légion a été attribuée à nouveau par l’Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans. Martine Southall, étudiante en psychologie clinique de l’Université du Manitoba, a obtenu la subvention de 30 000 $ pour ses travaux sur les effets du cannabis thérapeutique chez les anciens combattants atteints d’un TSPT. La Légion préconise des recherches sur ce sujet depuis des années.

Un don de 75 000 $ a aussi été fait l’année dernière à la Concussion Legacy Foundation pour ses recherches sur les blessures à la tête et la santé cérébrale. 

ACTIVITÉS DE L’ADMINISTRATION CENTRALE

Les succès évidents de la Légion en 2022 ont reflété les activités en coulisse de l’organisation. La création d’une carte de membre numérique et l’accès à un nombre encore plus grand d’avantages grâce au programme MemberPerks et aux partenaires qui offrent la possibilité de faire d’importantes économies dans des milliers d’entreprises du pays (plus d’un million de dollars d’économies depuis le lancement du programme en 2020) se sont inscrits dans la modernisation continuelle du programme de l’adhésion. 

Des milliers de gens ont aussi acheté des produits dans la boutique en ligne de la Légion (www.poppystore.ca) ou de leur filiale; quelque 35 000 colis ont été livrés en 2022. Parmi les nouveaux produits se trouvent une lampe à DÉL, des épinglettes commémoratives (dont une soulignant le décès de la reine Élizabeth II), et un fourre-tout. Les achats aident les œuvres de l’organisation. 

Les efforts de mercatique et de communication à l’échelle nationale ont donné lieu à une grande mobilisation pendant l’année : les médias ont demandé son avis à la Légion sur des sujets d’actualité, sensibilisant ainsi la population sur sa mission et sur la campagne nationale du coquelicot. Par ailleurs, plus d’un million de communications, par courrier et courriel, ont été expédiées aux membres, aux filiales et au public. 

Le comité de l’opération Harmonie a continué de soutenir l’attention renouvelée de la Légion pour l’égalité, la diversité et l’inclusivité en étudiant de nouveaux programmes et de nouvelles politiques pour que l’organisation renforce ses relations avec un grand nombre de groupes traditionnellement marginalisés.  

Le quartier général a aussi repéré plus de 1 600 contrefaçons de la marque de commerce du coquelicot, de l’utilisation de l’image du coquelicot ou de la vente sans autorisation de produits du souvenir marqués d’un coquelicot. Une nouvelle nationale a servi à faire la lumière sur le problème, et certains détaillants en ligne se sont engagés à prendre des mesures pour éliminer de telles activités.

PROMOTION DU SOUVENIR ET DE LA CAMPAGNE NATIONALE DU COQUELICOT

Pour la première fois de son histoire, l’emblématique coquelicot à revers est enfin biodégradable, tout comme la couronne de l’organisation. Le premier est dorénavant en papier et en velours de coton, et le deuxième en diverses matières biodégradables comme la mousse et le bambou. Le lancement de ces nouveaux articles a été une importante étape de l’organisation sur le chemin du respect de l’environnement.

Les « Histoires du coquelicot » amorcées en 2022 ont connu un succès semblable. Les gens peuvent balayer un coquelicot avec leur téléphone intelligent pour découvrir l’histoire d’un ancien combattant canadien grâce à une petite présentation de la personne et de son service. C’est un nouveau moyen génial de tisser un lien avec les gens qui ont servi le pays.

La campagne nationale du coque-licot a été amorcée à la mi-octobre lorsque le premier coquelicot a été remis à la gouverneure générale, Mary May Simon, à Rideau Hall. Elle a été lancée officiellement le 28 octobre, quand les boites à coquelicot traditionnelles ont été distribuées dans 30 000 endroits aux quatre coins du pays, en plus des 1 000 boites électroniques « Donnez. Commémorez. » qui permettent de faire des dons sans contact.

D’autres partenaires commerciaux qui appuient la campagne nationale du coquelicot ont rejoint la Légion, surtout avec des dons de point de vente dans leurs locaux. Le coquelicot numérique proposé par la Fondation nationale Légion a permis aux donneurs de dédier en ligne un coquelicot à une personne. Plus de 6 000 personnes ont participé au programme, qui a recueilli presque 200 000 $.

La sixième édition de la pluie de coquelicots virtuelle de la Légion a mis en scène 117 000 coquelicots virtuels tombant sur la Tour de la Paix de la Colline du Parlement et sur l’édifice du Sénat du Canada. D’autres hauts lieux du pays, comme les chutes Niagara et la Calgary Tower, ont été éclairés à divers moments autour du jour du Souvenir en témoignage de respect collectif.

La cérémonie nationale du jour du Souvenir s’est tenue à Ottawa dans toute sa grandeur, notamment avec un spectaculaire défilé d’anciens combattants et un survol de CF-18. Le 80e anniversaire du raid de Dieppe a été souligné, notamment avec un survol d’avions de collection. Un Red Ensign qui, croit-on, a été porté par un soldat canadien à Dieppe a été déposé sur le socle du Tombeau du Soldat inconnu en l’honneur des sacrifices consentis. Il a suscité beaucoup d’intérêt. Le service militaire de feu la reine Élizabeth II a également été commémoré d’une manière poignante avec une couronne spéciale. La Mère nationale de la Croix (d’argent) du souvenir de 2022, Candy Greff de l’Alberta, a déposé une couronne pendant la cérémonie au nom des femmes dont un enfant servant dans l’armée canadienne est mort en service. 

L’année dernière, la Légion a aussi fait un don de 100 000 $ au Musée canadien de la guerre pour un projet qui servira à raconter les souvenirs et les expériences d’après-guerre d’anciens combattants et de leur famille. Et les Championnats nationaux d’athlétisme pour jeunes annuels de la Légion ont recommencé, avec comme thème du souvenir le raid de Dieppe. Des centaines de jeunes athlètes du pays ont concouru à Sherbrooke, Qc, sous un soleil de plomb.

UN ŒIL SUR L’AVENIR

L’année 2023 suit son court et la Légion a déjà célébré un jalon important : elle a traité la millionième adhésion en ligne depuis 2017, début des inscriptions numériques. En même temps, un nouvel outil par courriel est en cours d’élaboration pour aider les filiales à donner de leurs nouvelles et à tenir leurs membres informés de leurs activités. 

La Légion continuera de soutenir les anciens combattants et leur famille et de plaider en faveur de changements dans les programmes pour rendre leur vie meilleure. De nouveaux outils didactiques sont en cours de préparation, dont un site Web et un concours de vidéos axés sur les jeunes. Et le pèlerinage du souvenir de la Légion recommencera cet été. 

La planification des Championnats nationaux d’athlétisme pour jeunes de 2023 a déjà commencé, ainsi que celle des championnats nationaux des sports de participation des membres. Les détails concernant le congrès national de 2 024 à Saint John, N.-B., seront aussi bientôt publiés. Et passez bientôt à la boutique pour de nouveaux produits!

La Légion continue à déborder de reconnaissance pour ses nombreux membres, partenaires et sympathisants qui ensemble lui donnent sa force et facilitent tout ce qu’elle fait pour le bienêtre des anciens combattants.

Vous connaissez quelqu’un qui a une limitation fonctionnelle ou une question? Donnez-lui le numéro 1-877-534-4666. Vous avez une histoire intéressante à raconter? Envoyez un courriel à publicrelations@legion.ca. Vous voulez vous joindre à nous? Visitez Legion.ca, membership@legion.ca ou appelez le département des Services au 1-855-330-3344. 

Nujma Bond est directrice des communications au siège national de la Légion. 

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Les officiers d’entraide s’engagent à respecter la confidentialité https://legionmagazine.com/fr/2022/11/les-officiers-dentraide-sengagent-a-respecter-la-confidentialite/ Fri, 04 Nov 2022 18:48:47 +0000 https://legionmagfren.wpengine.com/?p=6350 Accéder aux program-mes et services offerts par Anciens combattants Canada n’est pas toujours facile. Mais, les anciens combattants n’y font pas face seuls. Les officiers d’entraide des directions (OED) de la Légion royale canadienne sont des professionnels bienveillants et bien formés qui offrent des services de consultation ou de représentation aux membres des Forces armées canadiennes et à ceux de la Gendarmerie royale du Canada, ainsi qu’aux anciens combattants et à leurs proches qui traitent avec ACC.

Il s’agit notamment de demandes de prestations d’invalidité et de questions connexes liées à ACC et au Tribunal des anciens combattants (révision et appel) (TAC[RA]) en vertu de la Loi sur les pensions ou de la Loi sur le bienêtre des vétérans.

Le rôle des OED s’inscrit dans un cadre législatif. Ils peuvent représenter les anciens combattants et bénéficient donc d’un accès aux renseignements personnels des anciens combattants qui ont signé le formulaire prescrit. Les services des OED sont gratuits, que l’on soit membre de la Légion ou pas.

Les OED doivent détenir une habilitation de sécurité du gouvernement, et ils signent une déclaration dans le cadre de laquelle ils s’engagent à respecter les exigences en matière de confidentialité en vertu de la Loi sur l’accès à l’information et de la Loi sur la protection des renseignements personnels. Ils n’utiliseront les renseignements personnels et protégés d’un ancien combattant que pour les besoins de la représentation relative à ses demandes, appels et autres impératifs en lien avec les processus d’ACC ou aux termes de la loi.

L’autorisation et l’accès accordés aux OED peuvent leur être retirés en tout temps en envoyant une lettre en ce sens à un bureau d’ACC. ACC déterminera dans quelle mesure la personne désire limiter l’accès et l’utilisation des renseignements, puis fera le nécessaire pour que la Légion et les responsables d’ACC soient informés des modalités du changement.

Si vous ou quelqu’un que vous connaissez avez besoin d’aide pour accéder aux avantages d’ACC, veuillez communiquer avec l’OED d’une division de la Légion à www.legion.ca/fr/soutien-aux-veterans
pour joindre un officier d’entraide de direction ou appeler la Direction nationale de la Légion sans frais
au 1-877-534-4666.

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Déclin de l’opinion favorable sur les FAC, selon le dernier sondage biennal https://legionmagazine.com/fr/2022/11/declin-de-lopinion-favorable-sur-les-fac-selon-le-dernier-sondage-biennal/ Fri, 04 Nov 2022 17:33:04 +0000 https://legionmagfren.wpengine.com/?p=6347 Un rapport commandé par le ministère de la Défense nationale indique que la confiance du public à l’égard de l’armée a décliné au cours des cinq dernières années, période où les Forces armées canadiennes ont essayé d’augmenter leur pourcentage de femmes, de minorités et d’autochtones et de pallier un manque de personnel.

Selon le sondage de la société Earnscliffe Strategy Group, 65 % des Canadiens ont une bonne opinion des FAC, mais c’est une baisse par rapport aux 82 % d’il y a deux ans. Dix ans après la guerre en Afghanistan, les Canadiens, surtout les jeunes adultes, savent moins ce que fait l’institution militaire.

Le ministère s’intéresse à l’opinion publique sur les FAC depuis 2017.

L’étude biennale des écarts indique aux cadres des Forces armées canadiennes « ce qui a marché ou pas, ainsi que les éléments qu’il conviendrait de prendre en compte lors de la planification », explique la déclaration que nous a adressée le ministère.

Les rapports de 2018, 2020 et 2022 s’appuient sur des sondages menés par téléphone ou en ligne auprès de 1 500 Canadiens, ainsi que sur de nombreux groupes de discussion organisés partout au pays.

Les opinions de 1 501 adultes canadiens ont été recueillies dans le cadre de la plus récente étude. Dix groupes de discussion
organisés à Toronto, Montréal, Winnipeg, Vancouver et Moncton (N.-B.) sont venus compléter les données.

« Les impressions des Canadiens sur les FAC sont dans l’ensemble soit bonnes, soit neutres », explique le rapport. On peut compter sur les FAC en cas d’urgence, disaient les personnes interrogées, qui reconnaissaient la contribution des FAC pendant la pandémie et leurs interventions lors de catastrophes. Cependant, les personnes interrogées ont aussi exposé leur déception des mesures prises face à l’inconduite sexuelle, au racisme systémique et dans le cadre du soutien en matière de santé mentale pour les militaires et anciens combattants.

Il y a deux ans, 70 % des personnes interrogées estimaient que l’armée était un bon choix de carrière pour les femmes, et la moitié pensait qu’elles étaient respectées au travail. Ces chiffres ont baissé cette année et sont passés à respectivement 56 % et un tiers.

Le manque d’inclusion est un obstacle au recrutement et au recyclage du personnel

Le scandale concernant l’incon-duite sexuelle s’est répercuté sur la fierté que les citoyens ressentent envers l’institution militaire et sur la confiance qu’ils éprouvent face à sa capacité à redresser la situation, note le rapport.

Seulement 21 % des participants ont estimé que les FAC traite-raient les allégations de manière adéquate, et 38 % n’étaient pas de cet avis. Un quart seulement des participants s’est dit convaincu que la culture militaire pouvait changer favorablement.

« Les personnes interrogées ont suggéré que la transparence, la promotion d’un plus grand nombre de femmes à des postes de direction pour que les victimes d’inconduite sexuelle puissent mieux signaler ces comportements, ainsi que des efforts en matière d’éducation et de prévention, leur redonneraient confiance en la capacité des FAC à changer », conclut le rapport.

Selon la déclaration, de telles observations fournissent « des renseignements instructifs […] pour la continuation des efforts des FAC en matière de recrutement et d’élaboration de politiques, programmes et initiatives à cet égard ». Un milieu de travail inclusif est une priorité absolue. « Nous prenons des mesures réfléchies et coordonnées à tous les niveaux de l’organisation pour éliminer le racisme, la discrimination, les préjugés, les stéréotypes nuisibles et les barrières systémiques. »

Des progrès ont été faits dans tous ces domaines, nous confiait il y a quelques mois Wayne Eyre, général et chef d’état-major de la défense. Changement notable, la direction est désormais évaluée sur sa capacité à favoriser l’inclusion.

Le manque d’inclusion est un obstacle au recrutement et au recyclage du personnel, avait expliqué Jennie Carignan, lieutenante-générale, lors du même entretien. En tant que chef de la conduite professionnelle et de la culture, il lui incombe de changer les
politiques et programmes pour remédier aux problèmes systé-miques comme la discrimination, le racisme et le sexisme.

Les données sur les attitudes des Canadiens envers l’institution militaire sont importantes, car les FAC sont confrontées à des pénuries de personnel depuis des dizaines d’années. Il manque environ 10 000 personnes aux FAC pour atteindre l’effectif complet de 100 000, et il en manque 2 000 pour son minimum de 68 000 membres de la force régulière et 5 000 pour son minimum de 29 000 réservistes à temps partiel.

En outre, les FAC veulent que les femmes représentent 25 % de son personnel d’ici 2026. Actuellement, elles ne sont que 16 %, et les FAC accusent aussi un retard dans le recrutement de Canadiens racialisés et de membres des populations autochtones.

Voici les mots de Gregory Lick, ombudsman des Forces armées canadiennes, en mai dernier : « Avec un déficit d’environ 10 000 à 12 000 militaires dans la Force régulière et la Réserve, et des milliers de postes civils à combler, une crise se profile peu à peu.

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La bataille qui sauva le Canada https://legionmagazine.com/fr/2022/11/la-bataille-qui-sauva-le-canada/ Fri, 04 Nov 2022 17:25:18 +0000 https://legionmagfren.wpengine.com/?p=6342
E.H. de Holmfield/Château Ramezay –
Musée et site historique de Montréal/MCG

Une force composée entièrement de Canadiens et de guerriers autochtones repoussa une attaque des Américains à Châteauguay en 1813

La bataille de Châteauguay ne fut qu’un petit combat de la guerre de 1812 qui se joua entre les États-Unis et la Grande-Bretagne à 45 kilomètres au sud-ouest de Montréal. Mais, il est possible que la survie même du Canada ait reposé sur son issue.

N’étant pas parvenus à occuper le Haut-Canada (l’Ontario d’aujourd’hui) en 1812, l’année suivante, les États-Unis tentèrent de couper la voie d’approvisionnement qui y menait en s’emparant de Montréal et en contrôlant le Saint-Laurent.

Une force d’invasion américaine venant de l’ouest se dirigea vers Montréal, tandis qu’une autre, commandée par le général Wade Hampton, se déploya du sud.

Comme les fortifications le long de la rivière Richelieu lui semblaient considérables, Hampton se dirigea d’abord vers l’ouest avant de longer la rivière Châteauguay vers le nord. Le 21 octobre, l’armée de Hampton constituée de 2 600 fantassins, 200 cavaliers et dix canons franchit la frontière du Bas-Canada (le Québec d’aujourd’hui).

Une force entièrement canadienne rassemblée hâtivement qui était formée de 1 500 réguliers, miliciens et volontaires, principalement originaires des collectivités francophones et anglophones de la région de Montréal, barra la route aux envahisseurs avec l’aide d’environ 150 guerriers mohawks. Cette force était commandée par le lieutenant-colonel Charles-Michel d’Irumberry de Salaberry, officier canadien-français de 34 ans aguerri et bien connu qui servait dans l’armée britannique depuis 20 ans.

Les Canadiens avaient dressé cinq barricades solides et bien situées qui s’étendaient sur environ trois kilomètres de la rive nord de la rivière Châteauguay. Ces épaulements, des abattis, étaient principalement constitués d’arbres coupés. Ils étaient érigés à des intersections de ravins le long de la voie accidentée que les Américains devaient emprunter. La première ligne de défense cruciale comprenait 100 hommes de l’unité de Salaberry, les Voltigeurs canadiens aguerris en uniforme gris, flanqués des détachements de Fencibles canadiens, de miliciens de Beauharnois, ainsi que d’environ 25 guerriers autochtones. Le corps s’élevait à 300 hommes.

 

BAC/e010958146

Pendant la nuit du 25 au 26 octobre, Hampton envoya quelques 1 000 hommes avancer sur un kilomètre et demi le long de la rive sud, à la recherche d’un gué derrière le premier abattis de la milice canadienne-française. Les hommes ainsi positionnés, il comptait pendant ce temps lancer une attaque contre cette même barricade et prendre son adversaire en tenaille.

La bataille commença le 26 octobre en fin de matinée, alors que la force américaine de la rive sud émergeait épuisée de l’épaisse forêt marécageuse. Elle affronta pendant plusieurs heures et de manière peu concluante les nombreux défenseurs canadiens que Salaberry avait dépêchés par prudence de l’autre côté de la rivière pour empêcher le passage.

Les Canadiens accusèrent lA perte de deux hommes, 16 blessés et quatre disparus.

Bien qu’ils aient vu leurs compatriotes se faire repousser, les membres du reste de la force américaine du côté nord avancèrent tout de même vers l’abattis canadien. Toutefois, les salves répétées des attaquants furent inefficaces et la riposte des Canadiens les arrêta avant qu’ils ne l’atteignent. Le lieutenant Charles Pinquet des Fencibles canadiens raconta par la suite que ses « hommes [avaient] chacun tiré de 35 à 40 balles […] à hauteur de tête ou de poitrine d’homme. [Sa] compagnie a été engagée pendant à peu près trois-quarts d’heure avant l’arrivée de renforts. »

Hampton, qui hésitait, finit par se replier de l’autre côté de la frontière. La bataille avait duré cinq heures. Les États-Unis admirent que leurs pertes s’étaient élevées à 23 morts, 33 blessés et 29 disparus, dont 16 prisonniers. Les Canadiens accusèrent la perte de deux hommes, 16 blessés et quatre disparus.

Trois jours après la bataille, de Salaberry écrivit à son père : « Le 26 a été une journée glorieuse […]. L’armée américaine […] a été repoussée par une petite bande – tous Canadiens – et […] j’étais aux premières lignes durant tous les combats […]. » Il écrivit à son épouse qu’ils avaient « sauvé Montréal pour cette année […]. »

Grâce à cette victoire, et à une autre qui eut lieu à la ferme de Crysler, à l’ouest de Montréal, le Canada était sauvé. La bataille de Châteauguay, les Voltigeurs canadiens et de Salaberry entrèrent dans l’histoire.

Le champ de bataille fut déclaré lieu historique national en 1920. Parcs Canada gère un musée et un centre d’interprétation à Allan’s Corner, près de l’endroit où se sont déroulés les combats.

Jules Benoit Livernois/BAC/PA-148887
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Le devoir du Dunver https://legionmagazine.com/fr/2022/11/le-devoir-du-dunver/ Fri, 04 Nov 2022 15:59:49 +0000 https://legionmagfren.wpengine.com/?p=6339
MCG/20030177-062

Le NCSM Dunver est la première frégate de la classe River mise à l’eau par la Marine royale du Canada. Il pouvait déplacer 1 445 tonnes et était armé de deux canons de 4 pouces, d’un canon de 12 livres et de huit canons antiaériens Oerlikon de 20 mm. Il avait aussi un mortier anti-sous-marin Hedgehog et à peu près 150 grenades sous-marines.

Après son armement le 11 septembre, il fit partie du groupe d’escorte C-5 et accompagna des convois de vaisseaux transatlantiques transportant de précieuses fournitures de guerre pour les Alliés. En juillet de 1944, le Dunver était le navire de l’officier supérieur qui escortait le HXS-300, le plus grand convoi de la guerre : 167 navires marchands. Le 9 septembre, le naufrage de l’U-484 au sud des iles Hébrides d’Écosse fut attribué au Dunver et au NCSM Hespeler.

Le navire fut transféré sur la côte ouest à la fin de la guerre et désarmé en 1946.

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Quand une dette devient-elle excessive? https://legionmagazine.com/fr/2021/11/quand-une-dette-devient-elle-excessive/ Fri, 19 Nov 2021 20:39:58 +0000 https://legionmagfren.wpengine.com/?p=5922 Quel est le montant de dette que l’on juge excessif? Sur le plan statistique, les gens dont la dette dépasse 40 % du revenu brut annuel ont peine à respecter leurs obligations mensuelles. L’amortissement total de la dette (ATD) est la formule dont se servent les prêteurs pour déterminer si un consommateur pourra rembourser ses dettes et si le prêteur devrait prolonger un prêt ou une facilité de crédit. 

Voici comment appliquer la formule d’amortissement total de votre dette :

Couts de logement + taxes + services + autres créances (véhicule, assurance, remboursement de prêt, etc.) ÷ revenu annuel brut = rapport ATD. 

Si vous calculez votre rapport ATD avant de demander un crédit, vous saurez mieux où les prêteurs placeront votre stabilité financière. Un ATD de près de 40 % indique une cote de crédit inférieure et on vous conseillera sans doute une manière de réduire votre dette avant de contempler un achat important. 

N’oubliez pas que les prêteurs fondent aussi leurs décisions sur votre cote de crédit, qui repose sur cinq facteurs, dont l’utilisation du crédit. Ce rapport concerne le crédit renouvelable et constitue 30 % de la cote de crédit.

Quel est le montant de dette excessive pour une carte de crédit? Les prêteurs n’aiment pas que vous utilisiez plus de 30 % de votre crédit disponible. Si vos cartes de crédit sont utilisées à plus de 30 %, ils pensent que votre situation financière n’est pas aussi solide qu’elle pourrait l’être.

Si vous avez calculé votre ATD et qu’il dépasse les 40 %, vous devriez peut-être penser à obtenir de l’aide pour gérer vos dettes. Tenez-vous à l’écart des prêts sur salaire et des prêts de consolidation à taux d’intérêt élevé.

Il existe des moyens de retrouver la stabilité financière et de se mettre sur la bonne voie. 

Considérez ces options d’allègement de dette sans obligation : 

renseignez-vous sur les prêts de consolidation de dette auprès d’un banquier;

renseignez-vous auprès d’un organisme sans but lucratif de conseil financier;

consultez un administrateur autorisé en insolvabilité. 

À votre service est écrit par des officiers d’entraide des directions de la Légion. Pour communiquer avec un officier d’entraide, composez sans frais le 1-877-534-4666, ou visitez le site Web d’une direction. Consultez legionmagazine.com pour les archives des trois dernières années.

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De jeunes artistes mettent en lumière la volonté de se souvenir https://legionmagazine.com/fr/2021/10/de-jeunes-artistes-mettent-en-lumiere-la-volonte-de-se-souvenir/ Mon, 18 Oct 2021 15:34:24 +0000 https://legionmagfren.wpengine.com/?p=5878 PREMIÈRES PLACES AUX AFFICHES SÉNIORS

L’affiche noir et blanc chez les séniors qui a eu la première place, créée par Emily-Ann Alyward de Ladysmith, C.-B., est concentrée sur la diversité de ceux qui ont servi, tandis que Louise McCrow de Campbellford, Ont., a choisi pour thème la jeunesse et le souvenir pour son affiche couleurs qui lui a mérité la première place chez les séniors.

Trois arrière-grands-pères et une arrière-grand-mère de Mlle Emily-Ann Alyward servirent pendant la Seconde Guerre mondiale, mais ce ne sont pas eux qui ont inspiré l’œuvre pour laquelle on lui a décerné la première place au concours d’affiches en noir et blanc de 2021.  

Son inspiration serait plutôt venue de son cercle d’amis et de trois collectivités de la Colombie-Britannique : Ladysmith, où elle habite, Duncan, où elle a obtenu un certificat d’études de la Duncan Christian School, et Nanaimo, où elle a l’intention d’étudier le graphisme à l’Université de l’ile de Vancouver. 

Plus d’une douzaine de Premières Nations occupent la côte sud-est de l’ile de Vancouver, empreinte de leur histoire. Pour-tant, la société en général ne sait pas grand-chose de la contribution militaire des peuples autochtones. 

Lorsqu’on parle de service militaire ou de commémoration, on imagine le plus souvent des hommes à la peau blanche, note Mlle Alyward. 

« Je voulais montrer la diversité, dit-elle. Beaucoup de cultures et peuples différents ont servi, et leur histoire mérite d’être racontée. »

Sous le titre « We Were There » (Nous étions là, NDT), son affiche présente le portrait de trois personnes en uniforme : un homme noir, une femme blanche et un homme autochtone.

PREMIÈRES PLACES AUX AFFICHES INTERMÉDIAIRES

L’affiche noir et blanc qui a gagné chez les intermédiaires, créée par Kelvin Salgado de Calgary, comporte un soldat de la Grande Guerre qui écrit à quelqu’un au pays, tandis que l’affiche couleurs qui a eu la première place chez les intermédiaires est celle de Lily Stewart de Chipman, N.-B., où une jeune personne est submergée par ses souvenirs à côté d’une tombe.

Plus de 100 000 écoliers du pays s’inscrivent chaque année aux concours littéraires et d’affiches parrainés par la Légion royale canadienne, puisant leur inspiration dans l’histoire de leur famille ou de leur collectivité, dans les émotions soulevées par le souvenir ou encore dans des évènements contemporains ou historiques.

Mlle Louise McCrow, dont l’affiche en couleurs a été choisie pour la première place chez les séniors, a trouvé son inspiration dans la jeunesse et la paix. 

Son affiche est évocatrice d’une réalité de l’après-guerre : quand la paix arrive, ceux qui restent doivent faire leur deuil. 

Au centre de l’image se trouve un petit enfant, une motte de terre où pousse un coquelicot dans la main. Des colombes blanches volent au-dessus de sa tête, et dans l’eau se trouve le reflet d’un avion et celui d’un drapeau canadien.

Au bas de l’affiche, une citation : « To live in hearts we leave behind is not to die (Ne meurt pas celui qui vit dans le cœur de ceux qui restent, NDT). »

« Je voulais un peu de symbolisme canadien, dit l’élève de 10e année de Campbellford, Ont. Et je me suis dit que, comme c’est une compétition pour les jeunes, mettre un enfant dans l’affiche serait intéressant. »

C’est la troisième fois que Mlle McCrow est finaliste aux nationaux. Son affiche noir et blanc dans la catégorie intermédiaire a obtenu la deuxième place en 2019 et, en 2020, son affiche couleurs a remporté le concours dans sa catégorie. Elle a hâte de s’inscrire aux prochains concours. 

Pour Mlle Taylor Wakelin de Wilkie, Sask., qui s’est inscrite aux concours « d’aussi longtemps [qu’elle se] souvienne », cependant, c’est la dernière année. 

Dans son poème, Mlle Wakelin se penche sur une habitude qu’ont un grand nombre de Canadiens au mois de novembre :

On that one special day, we don red poppies proudly on our breast,

But when the ceremony is over, we leave them in a drawer for a year-long rest…

It is not enough to show recognition and gratitude once a November.

It is a shame, but we are slowly beginning to forget to remember.

(En ce jour très spécial, nous portons un coquelicot rouge à la poitrine en l’honneur de ceux qui se sont battus pour notre pays, mais quand la cérémonie est finie, nous le laissons dans un tiroir où il reposera pendant un an… Montrer notre reconnaissance et notre gratitude une fois en novembre n’est pas assez. C’est fort dommage, mais nous sommes en train d’oublier.)

« J’ai décidé d’écrire sur notre façon d’honorer ceux qui se sont battus pour notre pays », dit Mlle Wakelin, dont les arrière-grands-oncles Morton et Cecil Irwin ont servi en tant que mécaniciens aéronautiques dans la 433e Escadrille de l’Aviation royale canadienne, en Angleterre, pendant la Seconde Guerre mondiale. 

« Ces hommes et ces femmes ont risqué leur vie pour le Canada, alors c’est démorali-sant que certains pensent que le 11 novembre, ce n’est qu’une journée où l’on prend congé de l’école ou du travail. »

Mlle Wakelin, diplômée de l’école secondaire McLurg, a l’intention de parfaire son éducation à l’Université de la Saskatchewan. 

PREMIÈRES PLACES AUX AFFICHES JUNIORS

L’élève de 11e année Gabriel Waldner, de la Holmfield Colony School de Killarney, Man., ne se souvient pas de ce qui l’a inspiré quand il s’est mis à écrire la composition grâce à laquelle il a obtenu la première place dans la catégorie des séniors, mais il peut décrire le développement de l’idée, parcours typique de tout écrivain. 

Au début, il a pensé aux gens prêts à se sacrifier pour leur pays. 

Le premier brouillon a été produit en à peine deux heures. Ensuite, M. Waldner a « passé un ou deux jours à le réviser et à le modifier, à bien y réfléchir, à l’améliorer. » 

Le noyau de l’idée, du combat pour la liberté, a évolué jusqu’à la signification de l’héritage; et il ne s’agit pas seulement d’avoir liberté de faire des choix moindres au jour le jour. « Ils se sont battus pour la liberté de religion. Ils sont morts pour notre droit à la parole. » Et ce n’est pas tout : « Des Canadiennes, des Canadiens ont donné leur vie pour que les gens de partout dans le monde puissent vivre dans la paix et la liberté. » 

Et quand ils sont rentrés chez eux, ils avaient encore beaucoup de travail à faire. 

« Comme un cheval qui s’élance quand on lui enlève le mords, a-t-il écrit, le Canada a prospéré et s’est développé après la guerre. »

Mlle Chelsea Thompson de Botwood, T.-N.–L., s’est tournée vers son for intérieur pour son inspiration, en particulier son affection pour les chiens. Dans sa composition choisie pour la première place du concours junior, elle explore la vie d’un héros quadrupède terre-neuvien. 

« Il y a des chiens qui ont pris part à la guerre, et j’ai pensé à écrire sur quelque chose de particulier », dit cette élève de 6e année à la Botwood’s Memorial Academy, dont le « big pop » (arrière-grand-père) servit en tant que forestier pendant la Seconde Guerre mondiale. 

Elle a raconté l’histoire de Gander, un terre-neuve adopté comme mascotte par le 1er Bataillon du Royal Rifles of Canada. Gander, à qui on avait donné le grade de sergent, accompagna les soldats à la mission de Hong Kong vouée à l’échec en 1941 et prit part aux combats lors de l’invasion japonaise. 

« Il mordait les talons de soldats japonais », a-t-elle écrit. Gander était si féroce, que les soldats ennemis l’appelaient « Bête noire » et pensaient que les Alliés entrainaient des animaux sauvages pour la guerre.

Comme tant de ses camarades humains, Gander mourut au front. Il prit une grenade active dans la gueule et s’éloigna en courant, ce qui sauva la vie à sept soldats. La Médaille Dickin, comme on surnomme la Croix de Victoria pour les animaux, lui a récemment été décernée.

Joshua Philip, élève de 8e année de Rosslyn, Ont., a écrit sur son arrière-grand-père qui s’engagea dans l’armée britannique à Singapour pour se battre avec les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale et qui fut incarcéré dans un camp de prisonniers de guerre.

« Trente pour cent des prisonniers moururent dans ces camps à cause de la malnutrition, des maladies comme le paludisme et de la cruauté des Japonais. Heureusement que mon arrière-grand-père, ayant survécu, a pu raconter son histoire. »

Cette histoire, a écrit M. Philip, l’a « aidé à comprendre les peines que des jeunes gens plus vieux que [lui] d’à peine quelques années ont souffert partout dans le monde. Nous sommes tous connectés d’une manière ou d’une autre. C’est à nous de comprendre et de reconnaitre nos ressemblances. » 

PREMIÈRES PLACES AUX AFFICHES PRIMAIRES 

Catherine Hu de Calgary a gagné au concours d’affiches noir et blanc dans la catégorie des primaires, et Fredrik Woodhouse de Quispamsis, N.-B., a gagné à celui des affiches couleurs de la même catégorie.

Les concours annuels de la Légion favorisent la tradition du souvenir et inspirent des générations d’écoliers depuis un demi-siècle. 

Les concours sont ouverts à tous les élèves canadiens. Certains s’inscrivent seuls, d’autres avec leur classe dans le cadre d’un projet scolaire.

Les concours sont jugés par des bénévoles aux filiales de la Légion et les gagnants de chaque catégorie passent au niveau divisionnaire. Les œuvres qui gagnent à ce niveau sont envoyées à Ottawa, où les gagnants nationaux sont déclarés et leurs créations sont publiées dans un livret. 

La Légion parraine un voyage à Ottawa pour les quatre lauréats séniors, où ils rencontrent le gouverneur général et déposent une couronne au Monument national de guerre au nom de la jeunesse du Canada pendant la cérémonie du jour du Souvenir. 

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Le rabbin Reuven Bulka 1944-2021 https://legionmagazine.com/fr/2021/10/5873/ Fri, 15 Oct 2021 14:32:21 +0000 https://legionmagfren.wpengine.com/?p=5873
Gracieuseté de Peter Waiser

Le rabbin Reuven Bulka, bienfaiteur et chef de file communautaire reconnu dans tout le pays pour son discours annuel aux cérémonies du jour du Souvenir au Monument national de guerre, est mort le 27 juin après avoir lutté six mois contre le cancer. Il avait 77 ans.

Les hommages se sont succédé pour cet homme dont la grandeur s’exprimait de manière simple et affable, et dont le message d’amour, de considération et de respect pour autrui transcendait la religion et la politique. 

Il s’est éteint à New York, où il se trouvait avec sa famille quand on lui avait diagnostiqué un cancer pancréatique et hépatique au mois de janvier. La nouvelle s’est répandue quelques semaines après que la législation fédérale instituant la Semaine de la bonté eut obtenu la sanction royale. Le projet de loi avait été inspiré par l’initiative de M. Bulka à Ottawa, il y a plus de dix ans, qui visait à célébrer et à promouvoir la bienveillance.

« En tant que “rabbin du Canada”, le rabbin Bulka incitait les Canadiens juifs et tous les Canadiens à vivre dans l’optimisme, l’humilité et la dévotion à la gentillesse, a écrit le premier ministre Justin Trudeau. Puisse sa mémoire être source de réconfort. »

M. Bulka est né en Angleterre le jour J (le 6 juin 1944) et il a grandi à New York. Il a été nommé rabbin à la congrégation Machzikei Hadas, à Ottawa, en 1967, et l’est resté jusqu’en 2015, année où il a pris sa « retraite » et où sa congrégation lui a donné le titre honorifique de rabbin émérite.

En tant qu’aumônier honoraire de la Légion royale canadienne, il a prononcé la bénédiction lors des cérémonies nationales du jour du Souvenir pendant plus de vingt ans.

Ses messages ne suivaient pas le modèle traditionnel. Prononcés avec franchise, sagesse et perspicacité, ils étaient toujours d’actualité, sans platitude ni banalité, ramenant le passé au présent avec éloquence.

« Il y a une génération, nous avons défait les forces de la haine, de la cruauté, de la tyrannie et du racisme, a-t-il déclaré d’une chaire deux mois exactement après le 11 septembre. Mais la guerre avec ces intrusions dévastatrices dans la décence humaine n’est pas terminée. »

« La ligne du 11 novembre au 11 septembre est directe, a-t-il dit lorsque les soldats canadiens des forces spéciales ont été les premiers envoyés en Afghanistan. Maintenant, une nouvelle génération est déployée à l’étranger, tout à fait consciente des risques et tout aussi résolue à protéger nos foyers et nos droits, à protéger les valeurs qui nous sont chères et s’il y a lieu, à se battre pour elles. »

Le Médaillon des Forces canadiennes pour service distingué lui a été décerné en janvier pour ses « sermons inspirants ».

« Nous nous souviendrons toujours de lui pour son sourire omniprésent, ses manières attentives et mesurées, et son amour pour la Légion. »

« Au fil du temps, sa présence vénérable et ses messages limpides ont réconforté les victimes de la guerre et des conflits, et prêché la compréhension et la guérison découlant de la sagesse », lit-on dans sa citation.

Rabbin, conseiller, chroniqueur, animateur de télévision, militant communautaire et homme du peuple, il a été nommé membre de l’Ordre du Canada en 2013. On lui a offert les clés de sa ville d’adoption en 2010 et, en 2019, Ottawa a nommé un parc « Parc de la Bonté du Rabbin-Bulka ».

« Nous nous souviendrons toujours de lui pour son sourire omniprésent, ses manières attentives et mesurées, et son amour pour la Légion », a déclaré la LRC à l’occasion de sa mort. 

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ACC élabore un programme pilote de soutien par les pairs pour les victimes d’inconduite sexuelle https://legionmagazine.com/fr/2021/09/acc-elabore-un-programme-pilote-de-soutien-par-les-pairs-pour-les-victimes-dinconduite-sexuelle/ Tue, 07 Sep 2021 13:23:15 +0000 https://legionmagfren.wpengine.com/?p=5840 Anciens combattants Canada est en train d’élaborer un programme pilote de soutien par les pairs pour les anciens combattants traumatisés par l’inconduite sexuelle.

Le ministère a fait l’objet de fortes critiques dans un rapport de l’ombudsman des vétérans pour avoir évincé des victimes d’inconduite sexuelle de ses programmes de soutien par les pairs, les aiguillant plutôt vers le centre de réponse à l’inconduite sexuelle militaire ou vers un centre d’aide aux victimes d’agression sexuelle civil. 

Cependant, ces services ne satisfont pas aux besoins des victimes, a déclaré l’ombudsman Nishika Jardine dans un rapport publié en juin à la suite d’une enquête sur les plaintes d’anciens combattants. Le centre militaire d’inconduite sexuelle n’a pas de mandat pour servir les anciens combattants, lit-on dans le rapport, et les centres d’aide aux victimes d’agression sexuelle civils ne connaissent pas bien la culture militaire. 

Le programme de soutien social – blessures de stress opérationnel, a été créé il y a 20 ans par ACC et le ministère de la Défense nationale pour soutenir les militaires qui font face à des problèmes de santé mentale débilitants, comme les blessures de stress post-traumatique, la dépression et l’anxiété découlant du service. Aux premiers jours du programme, on a découvert que presque un quart des personnes en détresse psychologique ne demandaient pas d’aide professionnelle, souvent à cause de la stigmatisation.

Le soutien social fourni par les coordinateurs du soutien par les pairs et du soutien familial, qui eux-mêmes font face à des blessures de stress opérationnel, a aidé des dizaines de milliers d’anciens combattants et de militaires et leurs proches. On lui doit la diminution de la gravité des symptômes psychologiques et la réduction de la stigmatisation; il aide aussi les anciens combattants à s’orienter dans le système compliqué des prestations d’ACC.

Le programme n’aide cependant pas les personnes traumatisées par l’inconduite sexuelle qui ressentent de l’anxiété dans les groupes où se trouvent des agresseurs ou des gens du même sexe que leur agresseur. En outre, « les coordinateurs […] n’ont pas vécu d’expérience semblable à celle des participants », dit le rapport.

Les anciens combattants ayant subi un traumatisme sexuel préféreraient un soutien par les pairs « reflétant leur expérience exclusivement ». Or, on n’a pas collecté de données permettant d’effectuer une analyse fondée sur le genre. Le rapport recommande une telle recherche.

« Les programmes existants de soutien par les pairs pour les membres actuels ou anciens des Forces armées canadiennes n’offrent pas encore l’expertise et les ressources spécialisées nécessaires pour répondre aux besoins des personnes qui ont subi un traumatisme sexuel dans le cadre de leur service militaire », a déclaré le ministre des Anciens combattants, Lawrence MacAulay, en réponse au rapport. 

Un programme pilote de soutien par les pairs en personne et en ligne pour les victimes de traumatisme sexuel est en cours d’élaboration, a-t-il dit, fondé sur le modèle du programme actuel et avec l’apport de professionnels en santé mentale et d’hommes et de femmes qui ont vécu un traumatisme sexuel, dont d’anciens combattants LGBTQ+.

« Le soutien par les pairs fourni par ACC est une source importante d’aide, dit le rapport. Un accès comparable au soutien par les pairs doit être offert aux anciens combattants, quelle que soit la cause des difficultés psychologiques imputables au service. » 

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